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Intervention de Christine Albanel

Réunion du 30 juin 2008 à 22h00
Règlement des comptes et rapport de gestion pour 2007 — Culture

Christine Albanel, ministre de la culture et de la communication :

M. Bouvard évoquait la concurrence qu'il peut y avoir entre certains opérateurs du spectacle vivant. J'ai bien compris que vous faisiez allusion à l'Opéra Comique. C'est vrai, il devrait y avoir un meilleur pilotage. Nous menons une réflexion pour recentrer les missions des scènes nationales. Car on se retrouve parfois avec des opérateurs qui sortent de leur mission initiale et viennent directement concurrencer les autres. Je précise que si la fréquentation ne baisse pas, elle n'est pas pour autant extensible à l'infini. Voilà pourquoi il faut recentrer certaines missions.

Monsieur Bloche, vous avez fait allusion aux analyses de Philippe Toussaint. Après cet afflux de 140 millions d'euros, les crédits ne pouvaient que baisser. Pour ma part, je ne fais pas la même analyse que vous de la baisse des crédits des monuments historiques. Ils s'élèvent à 303 millions d'euros, ce qui correspond en réalité à la moyenne des dix dernières années.

J'ai déjà eu l'occasion de répondre à Nicolas Perruchot s'agissant des crédits non consommés. En 2007, 340 millions d'euros environ ont été consommés sur un total de 370 millions, pour les raisons évoquées, c'est-à-dire quelques crédits non consommés, des crédits gelés puis dégelés au dernier moment – et donc pas consommables. Enfin, les fonds de concours étant arrivés tardivement, ils n'étaient pas non plus consommables. Mais on aboutit tout de même à un taux de consommation de plus en plus satisfaisant, ce qui mérite d'être souligné.

Bien évidemment, il ne faut pas baisser volontairement toutes les autorisations d'engagement au motif qu'on ne pourra pas avoir tous les crédits. Il ne faut pas décider de ne plus engager de travaux pour éviter le phénomène du stop and go. Mais il faut s'adapter. Et n'oublions pas que nous sommes dans un contexte de réflexion globale sur l'intervention de l'État.

Cela dit, nous souhaitons continuer les projets en cours et en porter de nouveaux – c'est le cas du MuCEM, qui est actuellement le grand projet en région – qui doivent être validés au plus haut niveau de l'État. Il est clair que le ministère des finances voudrait arrêter les nouveaux projets. Pour notre part, nous devons le convaincre qu'ils sont nécessaires et cohérents et nous devons déjà anticiper leur fonctionnement, ce qui n'a pas été fait dans le passé. Je pense à la BNF dont le coût de fonctionnement s'élève aujourd'hui à 200 millions d'euros.

Les niches fiscales ne sont pas là pour remplacer un budget qui s'effondrerait par ailleurs. Nous souhaitons, d'un côté, avoir des dotations budgétaires suffisantes, stables et, de l'autre, des ressources supplémentaires, l'ensemble devant permettre de faire face aux besoins. J'ai le sentiment que se dégage un consensus pour préserver toutes les aides fiscales apportées aux propriétaires qui font visiter leur bien au public. En tout cas, le ministère de la culture se bat pour avoir des dotations budgétaires suffisantes dans les années qui viennent et trouver une ressource fiscale supplémentaire. L'aide de chacun sera la bienvenue.

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