Monsieur le président, mesdames et messieurs les députés, vous comprendrez que je tienne à vous remercier de ce vote et à m'en féliciter.
L'adoption de ce projet de loi est un double succès. Pour la démocratie, d'abord, qui sort grandie d'un débat parlementaire de grande qualité, quoi qu'ait pu en dire M. de Rugy, qui est à contre-courant de tout ce qui s'est passé dans cet hémicycle. (M. André Gerin approuve.) Permettez-moi d'en féliciter chacune et chacun d'entre vous, sur tous les bancs.
Mais c'est aussi un succès pour la République et pour les valeurs qu'elle incarne : de liberté, contre toutes les oppressions par lesquelles on cherche à humilier les individus ; d'égalité entre les hommes et les femmes, contre tous ceux qui poussent à l'inéquité et à l'injustice ; de fraternité, pour perpétuer notre capacité à vivre ensemble dans une communauté de destin.
Mesdames et messieurs les députés, ces valeurs ne sont pas celles d'un camp contre l'autre. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) Au contraire, elles nous rappellent ce que nous avons en partage ; elles nous rappellent que, quelles que soient nos convictions politiques, nous acceptons les termes du pacte républicain (« Bravo ! » sur plusieurs bancs du groupe UMP), et que la France n'est jamais aussi grande, aussi forte, aussi reconnue dans le monde que lorsqu'elle est unie autour d'elles. Ces valeurs humanitaires, aujourd'hui comme hier, forgent notre unité, notre singularité et la grandeur de la France. (Vifs applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)