Depuis plusieurs semaines, le Gouvernement a souvent préféré manier l'invective et disqualifier ceux qui lui portaient la contradiction (Exclamations sur les bancs du groupe UMP), parlementaires ou journalistes, plutôt que de répondre aux questions simples que nous lui posions.
Nous avons exprimé nos doutes sur la compatibilité du métier de Mme Woerth avec les fonctions de son mari. Mme Woerth a reconnu avoir sous-estimé ce conflit d'intérêts et elle a démissionné.
Nous avions demandé dès décembre 2009 qu'on mette fin à cette confusion des genres qui faisait de M. Woerth un ministre le jour et le trésorier de l'UMP le soir. (Vives exclamations sur les bancs du groupe UMP.) M. Woerth vient de mettre fin à ce cumul inacceptable.
Nous vous avons interrogé sur le rôle du ministre du budget dans les contrôles fiscaux. Vous avez nié toute intervention. Et voilà que le rapport de l'IGF, sur lequel il y aurait par ailleurs beaucoup à dire, suggère la suppression de la cellule fiscale rattachée au ministre pour traiter des dossiers dits « sensibles ».
Vous n'avez cessé de nier l'idée même de conflit d'intérêts et voilà que, hier soir, le Président de la République a évoqué la création d'une commission chargée de travailler sur le sujet.
Monsieur le Premier ministre, sur tous ces points, vous venez de donner acte à l'opposition (Exclamations sur les bancs du groupe UMP) qu'elle est dans son rôle (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC) et qu'elle pose et doit poser les bonnes questions. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)