Je précise, tout d'abord, que le ratio 6040 que j'évoque souvent ne concerne pas le budget et les crédits en tant que tels. Il signifie que 60 % des ressources humaines du ministère sont consacrés à l'administration générale et au soutien et 40 % aux forces opérationnelles. Le rapport est inverse au Royaume Uni.
Dans l'idéal, il faut un second porte-avions, cela ne fait aucun doute. Estimée au début à 3 milliards d'euros, sa construction se monterait aujourd'hui à 3,8 milliards d'euros, ce qui, si elle était lancée immédiatement, représenterait des tranches annuelles de 500 millions d'euros, alors que j'ai évoqué la bosse sur les trois prochaines années et les contraintes qui pèsent sur des programmes absolument prioritaires. De plus, nous ne serions pas au rendez-vous de la prochaine IPER prévue en 2015.
Nous avons donc préféré attendre d'avoir passé le gros de la bosse avant de prendre une décision. Se laisser du temps pour réfléchir au contenu du programme permettra cependant d'être au rendez-vous après la deuxième IPER et d'avoir alors constamment un porte-avions à la mer.
On pourrait également envisager de mutualiser, au niveau européen, l'ensemble du groupe aéronaval qui accompagne le porte-avions, et même de prévoir qu'il y ait en permanence à la mer un porte-avions européen – sans qu'il soit question, monsieur Myard, d'un commandement européen.