Philipe Ribeiro, directeur général de Médecins sans frontières, dénonce quant à lui, dans Libération, « la catégorisation des victimes, légitimes et illégitimes ».
Autre témoignage intéressant relayé par TV5 Monde, celui de maître Francis Chouraqui, l'avocat des otages du Liban, président de l'association Otages du monde, qui trouve l'idée «ridicule ». Pour lui, «le vrai problème, ce sont les ravisseurs, pas les otages. On ferait mieux de traduire devant une juridiction internationale les responsables des enlèvements, qui sont des groupes mafieux ou politiques ». Même Éric Denécé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement, trouve que ce projet de loi est «circonstanciel car il traduit la détérioration des finances publiques ».
Monsieur le ministre, sur ce sujet vous pouvez constater que vous faites l'unanimité. Le problème, c'est que c'est contre l'article 13.
Vous l'avez compris, nous ne sommes pas enthousiastes. Vous avez affirmé que cette réforme n'avait rien d'idéologique ; peut-être ! Triste époque tout de même que celle où en matière d'action culturelle extérieure, un ministre, certes volontaire, ne peut que cacher la misère parce qu'il est privé de moyens et de la volonté politique pour réussir une réforme dont il avait peut-être lui-même rêvé. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)