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Intervention de général Gérard Nédellec

Réunion du 7 juillet 2010 à 10h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

général Gérard Nédellec :

Pour le directeur des services de santé des armées que je suis, c'est un établissement important. Les internes et les assistants que nous y envoyons exercent une activité qu'ils ne pourraient exercer en France. Le service rendu aux forces en présence est évident – mais celles-ci peuvent être réduites – et le service rendu à la population est encore plus évident. Les ressortissants des pays présents dans les environs – Américains, Japonais, Somaliens – viennent s'y faire soigner. Certes, cela a un coût, qui nous a été reproché par la Cour des comptes, mais, en tout état de cause, le SSA n'est absolument pas maître des finances de cet hôpital.

En 2009, tous les élèves admis dans le corps du SSA ont été recrutés à Lyon, et tous les redoublants de première année de Bordeaux ont rejoint Lyon. L'école de Bordeaux accueille encore les 145 élèves en cours de formation jusqu'au passage des épreuves de classement nationales. Ils ne seront désormais plus logés à l'école, mais pourront se loger dans le civil, leur solde le leur permettant. Certains seront logés à l'hôpital Robert Picqué, dans des conditions tout à fait satisfaisantes. L'école de Bordeaux fermera officiellement le 1er juillet 2011. À cette même date, l'école de Lyon fermera administrativement. Le lendemain, 2 juillet, verra la création de l'école de santé des armées sur le même site.

Il est vrai que certains chercheurs ne veulent pas se déplacer. On ne peut obliger que ceux qui n'ont pas satisfait à leurs obligations de lien au service. Le choix de Grenoble a longtemps été discuté. Nos équipes de chercheurs ont travaillé avec le laboratoire P4 de Lyon, dans le cadre d'une convention mais cela n'a pas été toujours facile. Ce dernier, unique en France, est un laboratoire de sécurité biologique de très haut niveau qui dépend de l'Institut Mérieux. Il permet la manipulation d'agents infectieux très dangereux ou inconnus, donc potentiellement très dangereux, dans des conditions de sécurité optimales. Quelques chercheurs militaires travaillent déjà sur le site. Le ministre de la défense a estimé que la défense devait disposer d'un laboratoire de ce type, ce qui n'interdira pas les collaborations avec les chercheurs civils. Je confirme que l'ensemble de la recherche se trouvera sur le site de Brétigny.

Maintenir le site de Grenoble aurait nécessité d'importants travaux, dont je ne suis pas du tout certain qu'ils auraient été moins coûteux que ceux de Brétigny. Quoi qu'il en soit, l'espace disponible à Grenoble était insuffisant et nous n'aurions pas pu y installer le laboratoire P4.

Les matériels utilisés dans nos hôpitaux sont de la responsabilité du ministre de la défense, mais s'agissant des équipements très coûteux ou très modernes comme les équipements de médecine nucléaire – le scanner et l'IRM étant désormais considérés comme des équipements banals –, nous discutons avec les agences régionales de santé. La Cour des comptes nous a reproché l'installation d'un TEPscan à l'hôpital Sainte-Anne. Pourtant l'hôpital Sainte-Musse, qui devrait ouvrir en 2012, sera lui aussi équipé de ce matériel.

L'hôpital civil de Toulon ayant décidé de supprimer son caisson hyperbare, l'hôpital Sainte-Anne va récupérer cette activité pour toute la région. À Paris, il n'existe plus qu'un seul caisson mais il n'est pas dédié aux urgences, c'est donc l'hôpital du Val-de-Grâce qui assure la quasi-totalité de l'activité. À Metz, le caisson hyperbare, que nous avons financé en partie, est utilisé en parfaite collaboration entre l'hôpital militaire et les hôpitaux de la région.

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