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Intervention de général Gérard Nédellec

Réunion du 7 juillet 2010 à 10h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

général Gérard Nédellec :

Le format actuel est de neuf hôpitaux, et nous n'envisageons aucune fermeture. Je ne vous dirai pas que nous n'en avons pas étudié la possibilité. Il est évident que dans le contexte actuel de difficultés budgétaires et de réduction éventuelle du format des armées, le SSA se doit de s'interroger. Même si les armées sont moins nombreuses et moins engagées, nous ne souhaitons pas que nos choix soient dictés par de pures considérations économiques. Nos hôpitaux ont été construits sur la base de notre contrat opérationnel. Si l'état-major des armées revoit ce dernier, nous remettrons naturellement en question notre format hospitalier, mais ce n'est actuellement pas le cas.

Nous n'avons plus le moindre hôpital à l'étranger. Le seul qui subsistait était celui de Djibouti, qui n'est plus un hôpital mais un groupement médico-chirurgical, et, à ce titre, il n'est pas soumis à la tarification à l'activité. Les accords de défense sont en cours de renégociation avec l'État djiboutien, et nous dépendrons des décisions politiques locales. L'établissement, qui fonctionne dans de bonnes conditions économiques, apporte un soutien réel aux alliés et aux forces présentes dans cette zone – notamment pour participer à la lutte contre la piraterie. Nous avons passé des protocoles d'accord avec les différentes nations concernées.

La coopération avec nos alliés est satisfaisante, en particulier en Afghanistan – en témoigne le rôle leader de la France dans la réussite de l'HMC KAIA, qui regroupe neuf nationalités. Si l'on excepte la barrière de la langue, qui peut parfois poser des problèmes, et dès lors que nous avons pris conscience que chaque nation envisage de façon différente la responsabilisation des personnels médicaux, la coopération se déroule de façon satisfaisante. Sur le terrain, le « ramassage » d'un blessé par le personnel d'une autre nation se fait sans difficulté.

Nous n'avons pas de problèmes de recrutement. Cette année encore, nous avons eu un reçu pour douze candidats, et le taux de succès au concours de fin de première année à Lyon est de 60 %. Le recrutement de 150 élèves par an nous permet de couvrir l'ensemble de nos forces. Le déficit en praticiens est de l'ordre de 7 % environ. S'agissant des infirmiers, il n'y a pas de difficultés majeures, sauf en région parisienne.

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