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Intervention de Jean-Claude Viollet

Réunion du 7 juillet 2010 à 11h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Claude Viollet :

Comme je l'ai déjà indiqué à plusieurs reprises, nous n'avons pas d'autre choix que de réussir collectivement la réforme. C'est un engagement et une responsabilité de long terme qui dépasse l'échéance de 2012 ou de 2013. L'élément dimensionnant de nos choix est bien le contrat opérationnel et je m'étonne qu'il ne soit pas plus évoqué. C'est en fonction de ce contrat que nous pouvons faire les arbitrages budgétaires.

Pour ma part, je suis très inquiet pour l'aviation d'armes et pour les programmes spatiaux. Le contrat opérationnel prévoit 300 avions dont 270 en ligne et 70 projetables. Ces chiffres seront-ils maintenus ? La non-rénovation du Mirage 2000 D aboutira à la prolongation de flottes vieillissantes, au renoncement à des effets d'homogénéité et à des hausses considérables des coûts de maintien en condition opérationnelle (MCO).

La problématique est la même pour l'avion de transport militaire A400M. Là aussi, une diminution de la cible est l'assurance d'une hausse du taux de pannes de la flotte de transport actuelle et d'un accroissement des coûts de MCO.

Loin de ne concerner que la problématique du ravitaillement en vol, l'absence de commandes d'avions ravitailleurs MRTT a des conséquences sur les capacités de projection de puissance dans leur ensemble.

Nous devons également éviter la rupture capacitaire en matière de drones, notamment de drones MALE (moyenne altitude longue endurance). C'est la première des priorités.

De plus, il faut conserver une certaine homogénéité des flottes afin que les lignes logistiques et les coûts de MCO soient les plus bas.

Nous assumerons avec responsabilité les décisions que nous prendrons mais pour que nous puissions nous positionner en toute connaissance de cause, il faut qu'existe une transparence totale sur le cadre budgétaire et sur les différents scenarii à l'étude.

Par ailleurs, les 3,5 milliards d'euros supprimés sont-ils vraiment compensés par 2,3 milliards d'euros de recettes supplémentaires ? Les 3,5 milliards d'euros sont supprimés tout de suite, tandis que les 2,3 milliards d'euros de recettes exceptionnelles ne viendront, éventuellement, que plus tard.

En tout état de cause, pouvez-vous nous indiquer quelle sera la part relative des réductions de crédits affectée à l'équipement et au fonctionnement ?

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