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Intervention de Hervé Morin

Réunion du 7 juillet 2010 à 11h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Hervé Morin, ministre de la défense :

Initialement, ils devaient être vendus, mais j'ai refusé cette option car ces avions étaient intégralement amortis. L'idée a donc été d'en faire des avions de surveillance maritime, d'autant que des Falcon 50 sont déjà affectés à ce type de tâches et que nos moyens de présence maritime sont insuffisants, notamment outre-mer. Les Falcon 900 gouvernementaux disposant encore d'un potentiel d'utilisation seront conservés tandis que les quatre Falcon 50, qui auraient nécessité des visites et des remises à niveau de grande ampleur, quitteront la flotte gouvernementale et seront transformés en appareils de surveillance maritime. Cela nécessitera certes une remise à niveau mais moindre que si ces appareils étaient restés dans la flotte gouvernementale.

Une des solutions envisageables pour faire face à des réductions capacitaires est d'envisager une coopération opérationnelle renforcée avec certains de nos partenaires européens, notamment le Royaume-Uni qui est confronté au même dilemme que nous.

Nous avons ainsi décidé avec mon homologue britannique de lancer une opération très ambitieuse. Le nouveau gouvernement britannique souhaite que nous analysions de façon très poussée quels sont les compétences et les moyens que chacun des deux pays doit conserver en totale souveraineté, ceux qui peuvent être mutualisés, et ceux pour lesquels il pourra y avoir interdépendance. Côté français, le travail devrait être terminé fin juillet. Les Britanniques effectuent actuellement la revue des programmes que la France a réalisée en 2007. Nous confronterons nos copies en novembre. Je précise que les Britanniques sont prêts à envisager des coopérations même sur des sujets très confidentiels.

En conclusion, si l'économie réalisée constitue bien une entaille à la loi de programmation militaire, ce n'est pas la première et de loin pas la plus forte. Il me semblait par ailleurs difficile de l'éviter.

L'année 2013 sera donc celle d'un rendez-vous crucial : la majorité du moment devra choisir entre rester sur la tendance actuelle ou, la situation économique s'étant améliorée, renouer avec la trajectoire de ressources fixée par le Livre blanc.

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