Il ne faut pas oublier que le seul argument juridique valable pour justifier l'interdiction générale est celui de la sécurité. Le recours au voile intégral rend inutile les caméras de surveillance installées dans nos villes pour veiller à notre sécurité. Concernant les contraintes exercées sur les femmes il ne faut pas majorer ce phénomène. Certaines femmes décident de porter le voile intégral et certaines ont des comportements totalement intégristes, beaucoup plus radicaux que les hommes.
Les services publics doivent prendre leurs responsabilités alors qu'actuellement certains accommodements recommandés par l'Éducation nationale sont tout à fait inacceptables. On conseille par exemple, aux femmes entièrement voilées de broder leur nom sur leurs vêtements pour être identifiées lorsqu'elles viennent chercher leur enfant à l'école.
La Délégation a adopté le rapport présenté par Mme Bérengère Poletti et les recommandations suivantes :
La Délégation aux droits des femmes recommande de se prononcer en faveur de l'interdiction de la dissimulation du visage dans l'espace public qui permettra de sanctionner des pratiques que l'on ne saurait tolérer tout en prévoyant des actions de sensibilisation pour les faire évoluer.
Elle considère qu'il est indispensable que ce projet s'accompagne également de la mise en place dans les établissements scolaires, de façon planifiée et organisée, d'actions d'éducation à la mixité, à l'égalité entre les filles et les garçons et au respect mutuel.