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Intervention de Pascale Crozon

Réunion du 22 juin 2010 à 17h00
Délégation aux droits des femmes et l’égalité des chances entre les hommes et les femmes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascale Crozon, secrétaire générale adjointe de la CFTC :

Dans le cadre d'un des groupes de travail sur les solidarités, il nous avait été dit que, dans la mesure où c'est souvent la femme qui est chargée de l'éducation des enfants en cas de séparation, il était envisagé de donner davantage de trimestres à la femme qu'à l'homme – en quelque sorte, une MDA (majoration des durées d'assurance) à l'envers. Je ne m'étends pas sur le sujet mais la CFTC, notamment dans ses communiqués de presse, a été assez dure dans ses prises de position face au ministère du travail : nous considérons qu'on ne peut pas, au risque d'oublier les enfants, négocier le partage des trimestres entre le réfrigérateur et la gazinière…

De façon plus globale, le dossier des retraites peut se résumer ainsi : il n'y a pas d'argent et il faut en trouver. Nous avons interrogé par mail nos adhérents à ce sujet : 71 % nous ont répondu qu'ils étaient prêts à accepter une augmentation de la CSG de 1 % si on leur prouvait que l'argent irait vraiment à la branche vieillesse, et à la condition que tout le monde cotise – c'est-à-dire que l'on fasse contribuer aussi bien les bénéficiaires de stock options ou de retraites chapeau que les entreprises qui ne réinvestissent pas leurs bénéfices au profit de l'emploi.

Au lieu d'une solution financière de ce type, le Gouvernement veut imposer à tout le monde de travailler deux ans de plus, quelles que soient les conséquences. Mais soyez sûrs qu'il y aura beaucoup de monde dans la rue le 24 juin ! Les distributeurs de vuvuzelas, en région parisienne, sont en rupture de stocks ! Et sans signe positif de la part du Gouvernement, en septembre ce sera pire ! Vous pensez bien que les 600 000 jeunes qui vont arriver sur le marché de l'emploi au mois de juin ne vont pas avoir envie d'attendre encore, au motif que leurs parents doivent rester deux années de plus au travail – ou au chômage, d'ailleurs, puisque 38 % seulement des seniors ont un emploi…

Et dans ce projet de loi, il n'y a rien pour les jeunes.

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