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Intervention de Michel Raison

Réunion du 30 juin 2008 à 22h00
Règlement des comptes et rapport de gestion pour 2007 — Agriculture pêche forêt et affaires rurales développement agricole et rural

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Raison :

Je serai bref puisque les principales questions ont déjà été posées et les principales réponses apportées.

Je tiens à féliciter M. le ministre de son effort de réorganisation de la politique d'aide aux bâtiments d'élevage. En effet, s'il faut faire des choix, la première des priorités c'est l'installation et non les bâtiments. Si je n'ai jamais été un fervent défenseur de la politique d'aide aux bâtiments, c'est que l'agriculteur doit, une fois qu'il s'est installé, avoir la capacité financière de construire les bâtiments d'élevage dont il a besoin. Il n'est donc pas indispensable de subventionner leur construction. En revanche, en agriculture, la période cruciale, quelle que soit la conjoncture, reste l'installation, qui exige un volume important de capitaux à rotation très lente. C'est pourquoi le jeune agriculteur a toujours beaucoup de mal à s'installer. L'installation est donc bien la priorité sur laquelle il convient de mettre le paquet !

Vos propositions relatives au bilan de santé de la PAC sont très importantes. Il ne faut pas lâcher sur la mise en place d'un système d'aides visant à pallier les conséquences des aléas climatiques, sanitaires ou économiques. L'agriculture a besoin d'un réel filet protecteur.

Je serai en revanche en désaccord avec ce que vous avez dit sur la forêt et, plus généralement, avec l'analyse que fait le ministère de l'agriculture des chiffres de l'augmentation de la consommation de bois rapportée à celle de la surface boisée. Il s'agit de moyennes qui doivent être affinées selon les régions : dans certaines, les surfaces boisées en augmentation sont peu exploitables, voire pas du tout. Prenons garde également à ne pas concentrer notre réflexion uniquement sur l'ONF et sur la forêt communale et domaniale, qui est bien gérée dans l'ensemble, alors que la forêt privée nous pose de gros problèmes, qui varient, là encore, selon les régions. Dans certaines d'entre elles, où 50 % de la surface boisée est privée, celle-ci est mal mobilisée, surtout en cas de parcelles multiples. Or, dans un monde en forte expansion, le bois est touché par la crise au même titre que toutes les autres matières premières, peut-être un peu moins pour l'instant, mais cela ira en s'aggravant. Nous devons donc être vigilants car cette question n'est pas aussi simple qu'on semble le penser au ministère de l'agriculture.

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