Monsieur le président, tout a été dit, remarquablement dit, et d'ailleurs sans redites. Je ne serai donc pas très long. Je ferai seulement quelques observations pour bien recadrer tout ce qui a été dit et essayer de trouver une solution, en accord naturellement avec le rapporteur et le président Ollier.
Première remarque, très générale : je rappelle que nous sommes ici pour faire la loi française. Nous ne sommes pas ici pour légiférer en faveur d'une catégorie de la population. Notre honneur est d'arriver à trouver un consensus, un équilibre entre des intérêts qui sont divergents. Or il y a effectivement, sur la question que nous traitons aujourd'hui, des intérêts divergents.
Deuxième remarque : qu'est-ce que les producteurs, et en particulier les éleveurs de porc, ont à l'esprit ? C'est d'abord le coût de leur production et le prix auquel ils peuvent arriver à la vendre – aux alentours d'un euro le kilogramme, très souvent en dessous du coût de revient.
Ensuite, ils ont à l'esprit la stigmatisation dont ils font trop souvent l'objet. Je rejoins à cet égard ce qui a été dit aussi bien par Antoine Herth que par Marc Le Fur : il devient presque impossible aujourd'hui d'élever dans des conditions de dignité acceptable des porcs en France, parce que le métier est dévalorisé, parce qu'il n'est plus suffisamment rentable et parce que les éleveurs de porc sont montrés du doigt.