Je souhaite soulever le problème de la répartition des compétences qui se pose aux collectivités territoriales : comment doivent-elles gérer la complémentarité du service public sportif s'adressant à tous et formant des jeunes avec le sport professionnel ? Je pense que l'organisation sportive a beaucoup évolué en France depuis cinquante ans : même si perdure un modèle de délégation de service public aux fédérations sportives, il est difficile de distinguer ce qui relève du service public et ce qui relève de l'économie de marché. Aujourd'hui, et je rejoins sur ce point M. Régis Juanico, dans plusieurs sports, nous avons d'excellentes équipes et il nous serait utile de disposer d'une véritable analyse sur le positionnement du sport professionnel par rapport au sport pour tous, sachant que parfois la cohabitation des deux est difficile et en étant conscient des difficultés liées, ainsi que l'a rappelé un de nos collègues, au vieillissement de la population et au mauvais maillage du territoire. Je suis ainsi effarée de voir la multiplication des clubs sportifs de même niveau dans des communes voisines alors qu'une intercommunalité pourrait être plus efficace.
Il paraît évident que le financement, notamment celui du sport professionnel dont la visibilité médiatique est un élément important, ne peut pas s'appuyer que sur les seuls financements des collectivités locales et de l'État, surtout en cette période de crise financière. Il faut donner du souffle aux clubs professionnels. Outre les prochains états généraux du football, nous sommes à un moment important pour l'avenir de l'organisation du sport en France, et il nous faut absolument réfléchir à la définition du modèle sportif que nous voulons élaborer aujourd'hui pour le sport professionnel et le sport pour tous ainsi qu'au rôle du service public.