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Intervention de Yves Aubin de la Messuzière

Réunion du 18 février 2010 à 9h30
Mission d’évaluation et de contrôle de la commission des finances

Yves Aubin de la Messuzière, président de la Mission laïque française :

J'ai demandé que l'on signe une convention, non plus seulement avec le ministre de l'Éducation nationale, mais aussi avec celui des Affaires étrangères, car c'est avec ce ministère que nous entretenons les relations les plus étroites. Jusqu'ici, nous n'avions de convention qu'avec l'AEFE et avec la DGCID, la direction générale de la coopération internationale et du développement, aujourd'hui intégrée dans la direction générale de la mondialisation (DGM).

Nous devons tout d'abord affirmer notre identité, objet de nombreux malentendus : hormis en Afghanistan et au Kurdistan, nous ne sommes pas un opérateur du ministère des Affaires étrangères, mais un acteur et un partenaire.

Il y a toujours eu, au sein du ministère, une suspicion à l'égard de la Mission. À l'époque où j'étais en charge de ces dossiers au ministère, l'AEFE était ainsi vent debout contre le développement de la Mission au Maroc que je m'efforçais de favoriser, en réponse aux demandes des familles et en accord avec les autorités marocaines. Lorsque j'étais ambassadeur en Tunisie, l'AEFE considérait également que la MLF n'avait pas vocation à intervenir sur place, y compris lorsqu'il s'agissait d'installer de nouveaux établissements et non de se substituer à elle.

La situation évolue positivement, fort heureusement, mais cette culture persiste, y compris au sein de la Mission, même si nous faisons tout ce que nous pouvons, avec le directeur général, pour l'éviter.

Il y a, bien sûr, des améliorations à apporter. Nous avons tout d'abord besoin que notre rôle soit mieux reconnu. Il y a encore un effort à faire dans ce domaine, notamment auprès des élus. Les conseillers de l'Assemblée des Français de l'étranger se sont ainsi opposés à ce que l'établissement de Sousse, en Tunisie, qui ne fonctionnait pas très bien, soit transféré de l'AEFE à la Mission, par crainte d'un désengagement de l'État au profit du privé. Pour nous défaire de cette image, j'ai demandé à être auditionné par l'Assemblée des Français de l'étranger et je présenterai nos missions aux sénateurs représentant les Français de l'étranger à l'occasion d'un petit-déjeuner.

S'il y a des efforts à réaliser en matière de cohérence, ce n'est pas aux opérateurs de les consentir. Il appartient au ministère, notamment à la direction générale de la mondialisation, de prendre ses responsabilités et de jouer son rôle de régulateur et de pilotage stratégique : l'AEFE n'a pas à décider où la MLF doit intervenir ou non. C'est ainsi que nous éviterons les situations de concurrence.

Il importe, par ailleurs, d'instaurer la plus grande transparence possible, comme nous l'avons fait pour l'établissement de notre document d'orientation stratégique : nous sommes passés par l'intermédiaire des postes diplomatiques, auxquels nous avons ensuite transmis notre rapport. Nous attendons la même transparence de la part de l'AEFE et du ministère. L'arrivée d'une nouvelle directrice à la tête de l'AEFE y contribue.

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