Je rejoins le constat de Georges Ginesta quant à l'explosion des dépenses publiques et à la nécessité de trouver les moyens de la réduire.
Par ailleurs, la diversité des situations rend toute simplification illusoire : dans mon département, les choses sont très différentes entre les sapeurs-pompiers d'Avignon et ceux qui travaillent dans un village rural au pied du Ventoux.
Il faut également tenir compte des évolutions locales : dans la commune dont j'ai été maire pendant seize ans, plus personne, sans les pompiers, n'assurerait de permanence après la disparition des gardes de nuit des médecins.
S'agissant de la gouvernance, j'ai l'impression, pour avoir été membre d'un conseil général pendant douze ans, qu'il y a dans la gestion des SDIS une parfaite transparence, mais aucune visibilité : le grand public ignore qui fait quoi et le contribuable ne sait ni combien ça coûte ni comment c'est dirigé. Faute d'information, la population peut croire que l'élu qui ne se voit doté que d'un petit camion, pourtant peu coûteux et mieux adapté à la situation locale, est moins efficace que son voisin. On peut ainsi être tenté d'acheter la paix locale comme vous avez dit que l'on achetait la paix sociale.
Dans cette période de grande réflexion sur l'organisation territoriale, que pensez-vous, messieurs, de l'idée de créer pour les services d'incendie et de secours une ligne fiscale spécifique sur la feuille d'impôts locaux, semblable à celle qui existe pour les ordures ménagères, qui a au moins le mérite que le contribuable sache pourquoi il trie ses ordures ?