Je m'élève en faux contre l'idée que je n'aurais pas assumé l'autorité qui me revenait. Je l'ai assumée jusqu'au bout. Ce qui s'est passé ce jour-là est inexplicable. Pour autant, ce type d'attitude n'est pas absolument étranger au fonctionnement des générations qui arrivent maintenant dans le football de haut niveau. C'est une question d'éducation.
Voici dix ans que, à la Fédération ou ailleurs, je tire la sonnette d'alarme sur nos méthodes de sélection. Qu'un joueur de cet âge et de ce niveau professionnel en arrive à insulter montre les défaillances d'éducation en amont. Dans les structures du football, un travail doit être conduit sur le recrutement et l'éducation.
Lors de chaque match, j'explique aux joueurs que chanter la Marseillaise fait partie des exigences auxquelles ils doivent répondre, et que leur image en dépend. Mais comment contraindre ceux qui s'y refusent ? Leur appliquer un pistolet sur la tempe ? Leur envoyer la police ? Les mettre en prison ?