Nous devons rendre dommage à Jean-Pierre Escalettes pour son action au profit du football français. Quel dommage de terminer sur une note aussi déplorable ! Pour autant, la réaction médiatique et politique est absolument disproportionnée. La société française a d'autres soucis. Mais, c'est vrai, c'est l'un de ses traits que de faire prendre une telle dimension à un événement qui n'aurait jamais dû dépasser le monde du football. En Italie, l'élimination de l'équipe nationale n'a pas pris la même dimension.
L'équipe de France me semble souffrir non seulement de difficultés dans l'exercice de l'autorité – excusez-moi, monsieur Domenech – mais aussi en matière d'éducation : manifestement, les joueurs ne se sont pas montrés capables de comprendre ce qui leur était dit.
Les sanctions n'auraient-elles pas dû être plus fortes ? Dès lors que – soyons clairs – la France n'avait plus aucune chance de qualification face à l'Afrique du Sud, ne fallait-il pas aligner une équipe bis, composée de jeunes ? Sepp Blatter l'a dit, contrairement aux autres équipes, aucun joueur de l'équipe de France n'a moins de 23 ans. La situation n'offrait-elle pas l'occasion de faire entrer sur le terrain les jeunes qui n'avaient pas joué, et de faire savoir ainsi aux joueurs rebelles que l'autorité, c'était celle du sélectionneur et de la FFF ?