Messieurs, peut-être à contre-courant, je vous félicite de votre courage et de votre dignité. Les difficultés évoquées aujourd'hui sont anciennes et structurelles. Je parlerai, pour rejoindre vos expressions, du syndrome de l'enfant gâté. Bien avant l'arrivée de Raymond Domenech, un blocage avait été créé par une affaire de marque sur les chaussures.
Par ailleurs, il ne faut pas sous-estimer la fragilisation du sélectionneur. Il est aujourd'hui possible d'écrire dans la presse française à peu près tout sur lui. L'indignité de certains articles ne l'a pas aidé à exercer l'autorité nécessaire !
Monsieur le président, je vous ai rencontré, en compagnie du maire de Nancy, pour la préparation de la candidature de la France à l'Euro 2016. Puisque vous quittez vos fonctions sur un événement négatif, permettez-moi de vous féliciter de votre travail et de vos résultats : j'ai trouvé en vous un bénévole particulièrement professionnel.
Comment mettre fin au comportement d'enfants gâtés des joueurs ? D'abord, il faut bien constater que la moyenne d'âge des équipes qui parviennent aux quarts de finales est beaucoup moins élevée que celle de l'équipe de France ; peut-être que, plus le footballeur professionnel prend de l'âge et affirme sa réussite, plus ses exigences sont élevées et son fonctionnement proche de celui d'un enfant gâté. Ensuite, pour apporter rigueur et exigence, ne faudrait-il pas proposer aux joueurs qui postulent à l'équipe de France des quasi-contrats ? La participation à l'équipe de France ne devrait-elle pas être moins rémunérée ?
Enfin, les élus locaux doivent souvent affronter, de la part des districts ou de la Fédération, des exigences incroyables pour faire jouer leurs petits clubs. Les aides de la Fédération ne sont pas au niveau de ses exigences. Or, nous en avons besoin pour investir, faire fonctionner les clubs et former les cadres.