Le lendemain du match France-Afrique du Sud, un quotidien sportif belge a titré « Le jour de honte est arrivé », sur fond d'une photo de l'arbitre brandissant un carton rouge face à un Yoann Gourcuff au regard désespéré. Les larmes aux yeux, je me suis dit que je partageais cette honte avec des millions de Français. Nous touchions le fond. Depuis ma plus tendre enfance, je n'ai manqué aucun match de l'équipe de France. La voir dans cet état est très douloureux. Je souhaite de tout coeur que, pendant l'Euro 2016, nous puissions chanter « le jour de gloire est arrivé ».
Au cours des états généraux du football, voulus par le Président de la République, nous déclinerons cet automne les enseignements de la crise. Chacun, Fédération française de football, sélectionneur, entraîneurs, staff de l'équipe, mais aussi joueurs, porte sa part de responsabilité et doit en tirer les conséquences. Je souhaite aussi que l'Assemblé nationale puisse auditionner certains joueurs. Être sélectionneur n'est pas facile. Laurent Blanc, qui va succéder à Raymond Domenech, le sait mieux que quiconque : le début de saison exemplaire de Bordeaux n'a pas tenu ses promesses. Loin de jeter la pierre à la Fédération, nous devons au contraire l'apporter à l'édifice pour la réussite des états généraux.