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Intervention de Thierry Duclaux

Réunion du 30 juin 2010 à 9h30
Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire

Thierry Duclaux, directeur général de Voies navigables de France :

Nous ne disposons d'aucun décompte satisfaisant des investissements en matière d'environnement, car beaucoup de nos travaux relèvent de problématiques à la fois techniques et environnementales. Sur ce plan, notre comptabilité analytique est perfectible. À titre d'exemple, lorsque nous restaurons des berges, nous le faisons pour moitié sous forme végétale afin de permettre aux poissons de frayer. Il serait complexe d'en calculer le surcoût. Nous avons développé des éléments difficilement traduisibles sur le plan monétaire, comme la labellisation et la certification de la plupart de nos activités sous l'angle environnemental. En matière de dragage, nous avons mis en place une certification visant à rendre obligatoires les analyses préalables au traitement des dépôts. Cette opération, qui coûte 27 millions d'euros par an, est à la fois environnementale et technique.

En matière de continuité écologique, compte tenu des enjeux, nous concentrons l'essentiel de l'effort sur la reconstruction de barrages sur l'axe Seine aval. Ce domaine amène à croiser les priorités des agences de l'eau avec nos exigences techniques. Il s'agit d'un programme important pour les dix années à venir, dont le coût s'élève à près de 60 millions d'euros. Outre la réfection des barrages de Seine aval, le contrat d'objectifs et de performance prévoit pour les prochaines années le remplacement de plusieurs barrages sur la Moselle et la Saône et de vingt-neuf barrages sur les bassins de l'Aisne et de la Meuse ainsi que le traitement de la Marne amont.

La gestion et la qualité de l'eau sont une autre préoccupation importante de l'établissement. Grâce au plan de relance, nous équipons le réseau en outils de mesure destinés à mieux connaître la qualité et la quantité d'eau à gérer, ce qui permet de progresser, tant au niveau qualitatif que quantitatif. Dans certains secteurs, nous agissons encore un peu à l'aveugle. Si nous voulons devenir de bons gestionnaires de l'eau, nous devons disposer d'outils de mesure fiables.

S'agissant de la liaison Saône-Moselle ou Saône-Rhin, le débat public doit débuter avant la fin 2012. Jusqu'à présent, les études ont été menées de façon séparée. Notre démarche consiste donc à mettre à niveau l'ensemble du périmètre afin d'établir les comparaisons les plus objectives possibles. Nous devrons être en possession de tous les éléments de réponse avant d'aborder le débat public. Un premier comité technique en débattra à la rentrée prochaine, sous l'égide du préfet de la région Lorraine, qui a été nommé préfet coordonnateur. Compte tenu de la masse des études qui restent à mener, l'horizon 2012 semble très proche…

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