La réduction de la part des enseignants expatriés constitue une politique complètement aberrante pour qui connaît leur rôle moteur dans la diffusion de la langue française. Avec une telle réduction de voilure, vous n'aurez bientôt plus assez d'anciens élèves pour tenir un forum tel que celui que vous venez d'évoquer ! Le résultat, c'est que des élites anciennement francophones, comme au Vietnam, ne parlent plus du tout le français, ce qui est dramatique pour notre pays.
Ne serait-il pas possible de coopérer avec d'autres pays francophones pour défendre la langue française – je pense notamment à nos cousins québécois ?
Par ailleurs, le développement de nouveaux réseaux ne se traduit pas forcément par une intensification de la concurrence. Ces nouveaux acteurs peuvent se révéler nos partenaires, comme les Allemands à Ramallah, où le Centre culturel français est associé au Goethe Institut. Le conseil des ministres franco-allemand ne pourrait-il pas réfléchir au développement volontariste d'un tel partenariat ?
Je voudrais enfin vous faire part d'une initiative très originale que j'avais favorisée en tant que maire de Montreuil et qui me semble susceptible de résoudre le problème rencontré par M. Schneider au Laos : il s'agissait d'implanter au Vietnam un enseignant français chargé de perfectionner les enseignants locaux de français.