Vous avez raison de souligner la diversité des acteurs de l'enseignement français à l'étranger. En effet, à côté de l'AEFE, établissement public administratif, la Mission laïque française, MLF, qui gère un grand nombre d'établissements à travers le monde, surtout dans son aire d'influence traditionnelle du bassin méditerranéen, est un partenaire essentiel du développement de notre enseignement français à l'étranger. L'Alliance israélite universelle, quant à elle, gère quatre établissements homologués. Le réseau de l'Alliance française assure l'enseignement et la promotion du français dans le monde, de même que nos 143 centres et instituts français, et entretient également de nombreux liens avec l'Agence. Notre objectif est de développer la coopération éducative entre notre réseau d'établissements scolaires et, non seulement les établissements scolaires des pays où ils sont implantés, mais également ces institutions françaises.
En ce qui concerne la nécessité de cohérence entre les différents acteurs, je me permets de rappeler que le conseil d'administration de l'AEFE réunit déjà de nombreux partenaires : représentants des ministères concernés, MLF, parlementaires, salariés, représentants des parents d'élèves. Mais il est vrai que nous avons identifié, notamment grâce aux conclusions de la Commission sur l'avenir de l'enseignement français à l'étranger, le besoin de renforcer les structures de coordination. On pourrait ainsi envisager, dans le cadre du plan de développement, la création d'un conseil consultatif de l'enseignement français à l'étranger, instance de proposition à la composition assez large, associant partenaires français, mais également étrangers. On pourrait également renforcer la coopération entre les ministères concernés via la création d'un comité interministériel chargé de définir les orientations stratégiques et de réfléchir aux défis multiples que doit relever l'enseignement français à l'étranger : comment répondre à l'augmentation de la demande alors que les budgets restent stables ? Comment, d'une façon générale, faire face à des besoins de financement exponentiels ? Comment maintenir la qualité de l'enseignement et doter les établissements d'équipements performants ?