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Intervention de Hélène Jacquot-Guimbal

Réunion du 15 mai 2008 à 10h30
Mission d’évaluation et de contrôle de la commission des finances

Hélène Jacquot-Guimbal, directrice générale du personnel et de l'administration au MEEDDAT :

Le recrutement par concours tend à sélectionner des gens qui apportent rapidement des solutions à des problèmes bien posés. Par la suite, on leur demande de poser eux-mêmes les problèmes, et la plupart du temps ils y arrivent. Il y a aussi quelques échecs monumentaux. En s'appuyant sur près de vingt ans d'expérience de concours sur titres, on s'efforce d'élaborer des tests sur la capacité à travailler en équipe, de développer un travail d'analyse à partir de données d'origine différente, de sortir de son cadre de référence. Il y a plus de vingt ans, on a commencé à embaucher des normaliens dans le corps des Ponts. Tant qu'il n'y avait que des X, on se référait à leur rang de sortie, tranche par tranche – Mines, Ponts, …–, mais, à Normale, il n'y a pas de classement de sortie. Comment faire ? On a organisé un oral. Les premières années, on a posé d'abord des questions de mathématiques ou de physique, ce qui était plutôt ridicule, ces élèves étant censés sortir avec un certain niveau. La seconde épreuve étant destinée à savoir ce que les candidats avaient « dans les tripes ». Après deux ou trois ans, on a abandonné la partie académique, pour passer au moins une heure à discuter avec chaque candidat car on sait ainsi à qui on a affaire et on distingue les professeurs Nimbus avec des lunettes au bout du nez, dont on n'a pas besoin, des autres. Il nous est même arrivé d'embaucher des littéraires atypiques, qui avaient une capacité de vision globale tout à fait passionnante.

À partir de cette expérience, nous travaillons désormais sur les concours professionnels internes. Essayer de récupérer quelqu'un qui a entre quarante et quarante-cinq ans, pour le faire passer de la catégorie C à la catégorie B, en lui faisant passer un concours pour vérifier qu'il a le niveau de droit ou de comptabilité qu'il aurait dû avoir à vingt-cinq ans s'il avait eu une licence, c'est vraiment idiot. On traumatise beaucoup de gens et, par-dessus le marché, s'ils y arrivent, cela ne correspond pas forcément à ce qu'on leur fera faire. Depuis trois ou quatre ans, nous organisons des concours professionnels. L'épreuve écrite consiste à décrire un projet professionnel que le candidat a mené à bien dans sa carrière. On fait valider la description par le chef de l'époque. Cela permet de récupérer des gens qui ont fait quelque chose.

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