Que de chemin parcouru depuis que la ville de Lyon s'est engagée, en 2001, en faveur du commerce équitable. Nous-mêmes, hommes et femmes politiques, avons avancé grâce à l'engagement des acteurs, des associations, des entreprises et des citoyens, qui nous y ont sans cesse poussés. Aujourd'hui, la progression du commerce équitable est sensible dans les esprits et, surtout, dans les actes d'achat.
Lyon s'est engagée, en partenariat avec tous les acteurs, dans une action phare qui consiste à introduire le commerce équitable dans les marchés publics, ce qui lui donne un véritable coup d'accélérateur. Cela n'est certes pas facile mais n'a rien d'insurmontable, notre travail en relation avec d'autres grandes villes européennes nous l'a montré.
Nous souhaitons amplifier encore notre action : après avoir introduit le commerce équitable dans les marchés de traiteur et de restauration scolaire, nous allons l'étendre à celui des vêtements de travail.
Après avoir signé la charte avec Max Havelaar en 2001, nous entendons changer d'échelle en nous inscrivant dans la campagne « territoires du commerce équitable ». Ainsi, nous avons accueilli en février dernier la convention Fairtrade et le maire, Gérard Collomb, était présent pour lancer ce programme qui s'inscrit dans la nouvelle dynamique économique de notre ville en faveur d'une consommation durable. Celle-ci se traduit par un soutien aux circuits courts pour les produits locaux et au commerce équitable pour les produits nécessairement importés.
Quelques actions concrètes illustrent cet engagement : installation d'un marché équitable permanent dans un arrondissement lyonnais, organisation de la quinzaine du commerce équitable dans la ville, création d'un comité local regroupant des entreprises, des structures liées à la ville comme des écoles et des clubs sportifs, des associations, des acteurs historiques du commerce équitable.
Capitale de la gastronomie oblige, nous lançons également avec l'Association lyonnaise des Toques blanches, du 16 au 19 juin prochains, une opération « restaurateurs équitables ». À l'occasion de cette grande première en France, vingt chefs accompagnent cette démarche en mettant à leur table, de façon pérenne, des produits du commerce équitable.
Pour que la dynamique économique novatrice de la consommation durable et équitable soit clairement identifiée dans les territoires, nous souhaitons par ailleurs lancer un label « ville équitable et durable » et nous travaillons pour cela avec l'ensemble des acteurs, en particulier avec les entrepreneurs, afin que les consommateurs puissent clairement identifier les lieux où ils peuvent consommer de façon équitable et durable. Il n'est bien sûr pas question de nous labelliser nous-mêmes : nous souhaitons la création d'un comité national de sages qui apprécierait en particulier le respect de l'environnement humain et naturel.
Merci à tous ceux qui nous permettent d'avancer au quotidien car de telles campagnes nous aident à mener des actions et à développer des partenariats avec les acteurs de notre territoire. (Applaudissements).
Conclusion