S'il est indispensable d'avoir une stratégie et un pilote, encore faut-il également des outils de pilotage globalisés qui permettent d'opérer des comparaisons en matière de performance immobilière. À cet égard, IPD, société britannique créée en 1985, dont l'objectif unique est d'analyser la performance, soit financière, soit immobilière, du portefeuille immobilier d'investisseurs et de grands utilisateurs, s'est vu confier en Grande-Bretagne la mise en place d'un système de suivi de la performance immobilière, y compris environnementale, de l'ensemble des immeubles civils occupés par le gouvernement britannique, soit 10 500 immeubles, 300 sites, 14 millions de mètres carrés, pour une valeur de 45 milliards d'euros, avec obligation pour l'ensemble des occupants d'immeubles de bureaux d'adhérer au système de benchmarking, ou de comparaison de performance des uns avec les autres, d'ici mars 2009.
Après analyse de 600 000 mètres carrés, il est déjà possible de cerner deux grands axes d'économies potentielles : d'une part, la vente des immeubles sous-occupés, et, d'autre part, la rationalisation et la densification de l'espace de travail – secteur où, en revanche, on manque en France d'indicateurs y compris dans les groupes privés parfois –, le tout selon une approche globale des coûts.