Honnêtement, le pourcentage que vous citez m'a étonné. Peut-être faut-il rechercher l'explication notamment dans le fait que le dispositif rénové du CIR est récent et parfois encore mal connu des investisseurs étrangers. Par ailleurs, le temps de maturation des projets d'investissement est long, surtout à l'international – douze à dix-huit mois en moyenne –, et l'on ne vient certes pas s'implanter dans un pays, démarche qui engage le moyen et le long terme et qui peut échouer, sans considérer un grand nombre d'éléments, parmi lesquels l'environnement de marché : j'aurais du mal à citer le cas d'une entreprise étrangère qui aurait implanté en France uniquement son unité de recherche-développement ; bien souvent au contraire, celle-ci est développée dans une deuxième phase, en soutien d'une implantation première.
Il reste que pour un grand nombre d'entreprises – la moitié de celles que nous avons interrogées –, le crédit d'impôt recherche, et plus largement la politique d'innovation et de soutien à la recherche-développement, constituent des atouts du « site France ».