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Intervention de Monique Cerisier-ben Guiga

Réunion du 4 mars 2010 à 12h00
Mission d’évaluation et de contrôle de la commission des finances

Monique Cerisier-ben Guiga, sénatrice :

Il faut distinguer l'enseignement français à l'étranger de l'enseignement du français à l'étranger, c'est-à-dire établissements scolaires et instituts culturels.

Dans les établissements scolaires, nous avons besoin d'une forte proportion d'élèves étrangers, qui constituent actuellement 55 % des effectifs environ. La proportion a baissé car nous avons perdu, à la dernière rentrée, 950 étrangers tiers – étrangers dont la nationalité n'est pas celle du pays où est implantée l'école.

La diplomatie culturelle de la France a tout à gagner à avoir un réseau d'écoles avec une majorité d'élèves étrangers, car cela nous permet d'avoir des cohortes stables et très motivées, une base démographique et économique très importante – les élèves étrangers payant souvent plus cher que les élèves français –, une respiration culturelle extraordinaire. Cela résout aussi le problème de la double injonction dont a parlé Olivier Cadic. L'enseignement français dispensé par nos écoles est enrichi par le brassage culturel, la plupart assurant un enseignement bilingue, voire trilingue, et l'accès à deux cultures.

Nous pourrions ouvrir dans les pays riches autant d'écoles françaises que nous le voudrions ! Aux États-Unis, une ville possédant une université et un aéroport et désireuse de se donner un caractère international veut son école française.

Enfin, les 30 % d'enfants français scolarisés dans le réseau de l'AEFE coûtent beaucoup moins cher que ceux scolarisés en France, qui ont coûté chacun en moyenne 3 409 euros en 2006, comme l'a montré mon rapport budgétaire pour la même année.

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