Je suis conseiller élu à l'Assemblée des Français de l'étranger pour le Royaume-Uni, représentant de cette assemblée au conseil d'administration de l'AEFE.
La situation de Londres est emblématique de l'avenir du réseau.
Nous sommes confrontés à une injonction paradoxale lorsqu'il nous est demandé d'assumer la continuité du service public et le rayonnement culturel.
La mission de continuité du service public n'est plus assurée. Cette année encore, 263 enfants de France se sont vu refuser une place à Londres. La notion même de service public est mise à mal. Messieurs, l'argent affecté à l'enseignement français à l'étranger concerne seulement 30 % des enfants français ! Que faisons-nous pour les 70 % restants ? Pas grand-chose, mis à part le programme Français langue maternelle ou FLAM !
Le résultat, il ne faut pas se le cacher, est une école pour les riches ! À Londres, 55 % des résidents français sont des employés, mais le lycée Charles-de-Gaulle accueille seulement 3 % d'enfants d'employés. Toutes les statistiques figurent dans le plan école dont je vous laisserai une copie.
Je tiens à souligner que la dérive – 75 % d'augmentation des frais de scolarité au cours des cinq dernières années – avait commencé avant la prise en charge.
Telles sont les réalités que j'ai constatées sur le terrain. Je vous ferai part de mes propositions dans un deuxième temps.