En fait, il est difficile d'établir une carte des besoins en matière d'enseignants expatriés, car la situation diffère qualitativement d'un pays à l'autre. Dans certains cas, par exemple au Maroc, les besoins sont considérables, parce que le réseau est dense, alors que d'autres pays ne disposent que d'un seul établissement d'enseignement français, qui, de la maternelle à la terminale, n'accueille pas plus de 500 élèves. Il faudrait également affiner la situation discipline par discipline : il est difficile de recruter des enseignants en physique ou en SVT. En outre, les besoins locaux imposent parfois de rechercher certains profils très précis, ce qui pose problème. Mieux vaut recruter un expatrié si l'on cherche un enseignant formateur ou un directeur ; mais, dans d'autres cas, le problème est, non d'envoyer sur place un expatrié surprofilé, mais tout simplement de mettre un enseignant devant les élèves.