Dans le premier degré, il n'y a pratiquement plus d'enseignants expatriés, alors qu'ils assuraient jadis la rotation du personnel, en effectuant généralement deux missions consécutives de six ans chacune. Aujourd'hui, la mobilité n'est plus assurée que de manière négative : les enseignants qui souhaitent partir à l'étranger ne trouvant plus de postes d'expatriés, ils acceptent ceux de résidents. De ce fait, ils ne restent en général que trois ans sur place, car la rémunération n'est pas toujours avantageuse, l'indemnité spécifique de vie locale n'est pas considérable et, après ce délai, ils ont le sentiment d'avoir fait le tour du pays. C'est ce qui explique qu'il y ait peut-être plus de mouvement aujourd'hui. Mais est-ce positif pour l'enseignement lui-même ? Rien n'est moins sûr.
Il est navrant que la qualité de réseau ne soit pas davantage prise en compte, et que seuls prévalent les critères économiques. Les postes d'expatriés sont supprimés. Le salaire des résidents, presque exclusivement supporté par les familles, n'augmente pas et leurs postes sont parfois remis en cause. Les recrutés locaux, dont la rémunération est encore moins importante, constituent la variable d'ajustement. Cette situation ne correspond pas à une décision pédagogique : le recours aux recrutés locaux obéit à des raisons purement financières.