Madame Fourneyron, je n'apprécie pas que vous déniiez à notre Commission la possibilité de réfléchir à cet événement assez exceptionnel. Cette audition n'est pas motivée par la défaite de l'équipe de France. Sincèrement, n'avez-vous pas remarqué que des joueurs ont refusé de s'entraîner à la veille d'un match ? N'avez-vous pas trouvé particulièrement vulgaires et inadmissibles certains propos de joueurs ? Ne pensez-vous pas qu'il soit possible de donner une autre image à la jeunesse française ? J'ignore à quelle proposition de loi vous faites allusion et je n'ai pas fait partie de ceux qui ont réclamé une commission d'enquête, mais j'ai jugé qu'il était de notre devoir de discuter de tout cela très librement, de façon apaisée et approfondie, dans le but d'émettre des propositions. Tout le pays en parle, nos concitoyens ont très mal vécu ce qui s'est passé, au point que, avant le troisième match de l'équipe de France, 75 % d'entre eux désiraient sa défaite. La situation mérite que les députés chargés de la question du sport y regardent de près. Il s'agit de faire avancer les choses dans la bonne direction, de respecter la légitimité de la Fédération, mais de corriger les dysfonctionnements que nous constaterions.