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Intervention de Maxime Bono

Réunion du 29 juin 2010 à 18h00
Mission d'information sur les raisons des dégâts provoqués par la tempête xynthia

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaxime Bono, président :

Monsieur le ministre d'État, merci d'être venu parmi nous.

Dans le cadre de notre Mission d'information, dont les travaux touchent à leur terme, nous avons procédé, en dix semaines, à vingt et une auditions et entendu quarante et une personnes. Nous nous sommes rendus sur place (deux jours en Charente-Maritime, deux jours en Vendée) et avons rencontré les préfets et leurs collaborateurs, les représentants des différents secteurs économiques et des associations de défense des sinistrés, des élus, parmi lesquels les maires des communes touchées par la tempête, ainsi que les représentants des services départementaux d'incendie et de secours.

La question des zonages – les zones de solidarité – divise nos concitoyens touchés par la tempête. Si chacun se réjouit de l'intérêt porté par la Nation à l'égard des sinistrés, qui pourront vendre leurs biens dans les conditions qui étaient celles d'avant la tempête, beaucoup d'entre eux se considèrent comme frappés une seconde fois par un événement qu'ils ne maîtrisent pas. L'ensemble des membres de la Mission a le sentiment que les réponses apportées à cette catastrophe ont été précipitées. Certes, l'émotion, bien légitime après ce qui s'est passé, a pu conduire à des décisions incompatibles avec l'exigence scientifique. Mais aujourd'hui, avec le recul, monsieur le ministre d'État, procéderiez-vous de la même façon et formuleriez-vous les mêmes demandes auprès des « experts », entre guillemets, chargés d'établir les zones de solidarité ?

La dernière fois que vous vous êtes rendu en Charente-Maritime, vous aviez garanti à tous les sinistrés que leur situation serait examinée au cas par cas et qu'ils ne seraient pas traités en anonymes habitants de telle ou telle zone. Or il semble que ce discours, qui les avait rassurés et qui avait emporté l'adhésion des élus, ne soit plus celui qui est tenu.

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