Monsieur le président, monsieur le ministre, chers collègues, je tiens en préambule à souligner la relativité de l'appréciation par le Gouvernement et la majorité de l'urgence à examiner un texte puisque, si la discussion sur le Grenelle de l'environnement a pris des mois voire des années, on nous contraint à débattre du projet de loi de modernisation de l'agriculture dans des délais très serrés. Nous n'avons obtenu la version papier du texte que la veille de l'ouverture des travaux en commission. Il me semble par conséquent difficile de légiférer dans ces conditions.
Venons-en au fond.
Ce texte présente deux handicaps qui le disqualifient.
Tout d'abord, vous défendez un modèle uniforme de l'agriculture : le projet ne propose pas une vision plurielle ; il ne fait qu'entériner le schéma productiviste mis en place depuis une quarantaine d'années par la FNSEA.