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Intervention de Jean-Louis Borloo

Réunion du 29 juin 2010 à 21h45
Engagement national pour l'environnement — Discussion générale

Jean-Louis Borloo, ministre d'état, ministre de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de la mer, en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat :

Ce sera donc une grande révolution.

Enfin, vous avez évoqué la capture et la séquestration de carbone. Sans doute peut-on avoir des opinions divergentes. Reste que les huit premières académies des sciences du monde ont estimé, en août 2008, que, compte tenu du développement des unités thermiques dans le monde, il existait deux stratégies vitales : les économies d'énergie d'une part ; la capture et la séquestration de carbone de l'autre. On ne peut pas rester enfermé dans son quant-à-soi. Il est clair que, dans un pays qui se concentre sur les énergies renouvelables et le nucléaire, le CSC, le captage et le stockage du CO2, est faible par nature. Mais il est normal que nous participions au débat en Pologne, en Lituanie, en Estonie, en République tchèque, en Hongrie ou en Chine. Nous sommes un grand pays, qui, en ce domaine, doit avoir des compétences et créer des emplois. Je me permets aussi de vous rappeler que le Parlement européen et les État membres de l'Union ont décidé, tous deux à l'unanimité, de débloquer 7 milliards d'euros pour soutenir le développement et la recherche sur les technologies CSC.

Dernier point, qui est au fond le plus important : l'enjeu social. Notre pays a développé son activité sur un modèle industriel aujourd'hui en pleine métamorphose. Au-delà des problèmes de santé et d'environnement, des pollutions lumineuses, de la mutation de notre agriculture ou de l'émergence d'un nouvel urbanisme, ce que le Grenelle met en jeu, ce sont les emplois de demain, avec les dix-huit filières professionnelles liées aux défis du XXIe siècle.

Au fond, ce que j'ai envie de vous dire, amis de l'opposition, c'est que ce texte, loin de se résumer à un problème politique ou tactique, est aussi un message que le Parlement adresse à la nation, à ses acteurs, à ses enfants, ses collégiens, ses lycéens, ses chercheurs, ses industriel et ses syndicalistes. En portant votre loupe sur deux ou trois points pour justifier votre rejet, vous adressez, chers amis de l'opposition, un message de désespoir ; nous adressons, nous, un message d'espoir. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP. – Protestations sur plusieurs bancs des groupes SRC et GDR.)

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