L'écologie, c'est en effet d'abord le partage équitable des ressources naturelles et de ce qui en est issu, non seulement entre nos concitoyens mais aussi entre les pays et avec les générations futures. Partage, souci du long terme, collectif : ce ne sont pas les références traditionnelles de la droite et on ne voit pas émerger chez elle un nouveau modèle. (Mêmes mouvements.) Les lois du marché et la logique du profit sont antinomiques avec la prévision, l'investissement à long terme, l'intérêt général. (Mêmes mouvements.) Je comprends que mes propos vous fassent réagir, mais c'est toujours une logique à court terme qui vous guide dans vos décisions. Alors qu'on sait depuis le rapport Brundtland que l'on ne résoudra pas les questions écologiques dans un contexte d'injustice sociale. Pour mobiliser nos concitoyens sur des objectifs écologiques, il faut bien sûr s'appuyer sur la responsabilité individuelle, mais aussi s'assurer que chacun a les moyens d'être responsable. Sinon c'est l'échec. Et c'est l'injustice sociale de votre taxe carbone qui explique avant tout le refus dont elle a fait l'objet.
Monsieur le ministre d'État, madame la secrétaire d'État, vous ne liez pas la question écologique et la question sociale parce que cela remettrait en cause vos fondamentaux de droite.