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Intervention de Christian Jacob

Réunion du 29 juin 2010 à 21h45
Engagement national pour l'environnement — Discussion du texte de la commission mixte paritaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob, président de la commission mixte paritaire :

Monsieur le ministre d'État, madame la secrétaire d'État, mes chers collègues, que de chemin parcouru ! En 2002, discours de Jacques Chirac à Johannesburg – « la maison brûle et nous regardons ailleurs » ; en 2005, inscription dans notre Constitution de la Charte de l'environnement et définition du développement durable ; en 2007, pacte écologique et aujourd'hui, en 2010, vote du Grenelle 1 et, dans quelques instants, du Grenelle 2.

Je voudrais vous rendre un véritable hommage, monsieur le ministre d'État. Pour le paysan et l'ancien syndicaliste agricole que je suis, objectivement la partie n'était pas gagnée. Il n'était pas évident de rassembler les ONG, les organisations syndicales et la classe politique qui, rappelons-le, s'était sentie quelque peu exclue du débat. Parvenir à un consensus sur les objectifs est une voie toujours surprenante, car on considère que ce qui est consensuel est trop tiède. Or c'est exactement le contraire. Vous avez atteint ces objectifs avec vos équipes, répondant en cela à ce que nous avons souhaité les uns et les autres, majorité et opposition, au départ au sein de la commission des affaires économiques et de l'environnement, puis au sein de la commission des affaires économiques et de la commission du développement durable. J'insiste sur le lien entre l'opposition et la majorité parce que nous nous sommes retrouvés sur le Grenelle 1, même si cela s'est révélé plus compliqué pour le Grenelle 2, chacun devant reprendre sa posture. Toutefois, ce débat fourni a permis d'enrichir très largement le texte. Nous sommes finalement restés sur le terrain de la définition du développement durable avec un triple objectif, et là aussi ce n'était pas gagné : celui de la performance économique – un projet n'est pérenne que s'il est économiquement rentable – celui du progrès social – s'il n'apporte pas un plus aux hommes, un projet ne présente pas ou peu d'intérêt – et, enfin, celui du respect de l'environnement.

Qui aurait pu imaginer, il y a trois ans, que nous parviendrions, aujourd'hui, à réduire la consommation d'énergie en l'amenant à cinquante kilowattheures par an et par mètre carré ? Qui aurait pu imaginer ces 2 500 kilomètres de lignes à grande vitesse supplémentaires ? C'était impossible ! Qui aurait pu imaginer cet objectif tout à fait réalisable et incontestable de 23 % d'énergies renouvelables ?

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