M. Riester, je ne pense pas que le monde entier ait les yeux braqués sur la France. Méfions-nous de l'emphase, dont était coutumier M. Donnedieu de Vabres lorsqu'il défendait la loi DADVSI. J'ai plutôt le sentiment que la France apporte avec la Hadopi à la révolution culturelle numérique une réponse aussi faible que celle de l'équipe des bleus au football mondial...
Combien coûte le dispositif mis en place par la loi « Hadopi 2 ? » Payé par le contribuable, il sert à protéger des intérêts privés, ceux des majors de l'industrie musicale et des sociétés de répartition de droits.
Ces mêmes intérêts profitent d'une autre rente de situation, le quota de 40 % de chansons francophones imposé aux radios. Or on apprend que la signature d'artistes francophones par les quatre majors a baissé de 49 % en dix ans – ce sont les chiffres du Syndicat national de l'édition phonographique. Cet effet de ciseaux est pour le moins surprenant. J'aimerais savoir si, en contrepartie de la mise en place du dispositif Hadopi et du maintien du quota, l'industrie culturelle se voit imposer un minimum de contraintes.