Les métiers du secteur public identifiés comme pénibles doivent être intégrés dans la négociation collective. Cependant, ce problème ne mérite pas toute l'agitation qu'il suscite actuellement.
Dernier point : la liberté de circulation des capitaux est le résultat de mesures prises par les gouvernements au milieu des années 1980 et la déréglementation financière n'a pas toujours existé – une réglementation existe d'ailleurs encore dans certains pays. Il serait donc tout à fait possible d'instaurer au niveau européen une taxation sur les transactions financières, avec par exemple des taux variables selon le nombre d'allers-retours. Les économistes, notamment l'association ATTAC, proposent de nombreuses mesures en ce sens, qui feraient de l'Union européenne une zone réglementée financièrement. On pourrait ainsi remettre en place un minimum de contrôle des changes. Cela ne poserait aucun problème – mais il y faut, bien sûr, une volonté politique.
Le fait que les banques puissent emprunter à la Banque centrale européenne et se refinancer à des taux variant entre 0 % et 1 %, tandis que les États doivent emprunter à ces mêmes banques à des taux de 3 % à 7 % – voire de 10 % – est un scandale et est l'une des causes de la crise actuelle. C'est là un problème politique fondamental. Il existe des solutions pour faire autrement : il faut s'attaquer à la finance de marché et la soumettre aux nécessités de l'économie productive.