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Intervention de Rama Yade

Réunion du 15 juin 2010 à 18h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Rama Yade, secrétaire d'état chargée des sports :

Outre que la FFF n'a pas demandé une somme plus importante, l'UEFA considère quant à elle que l'État ne doit pas peser d'un poids excessif dans la construction et le développement des stades du futur. Comme c'est déjà le cas en Angleterre ou en Allemagne, le rôle des entreprises privées ira croissant.

Madame Langlade, en ce qui concerne le sport amateur et les aides aux petits clubs, c'est une fois de plus le CNDS, dont nous veillons à ce que les priorités soient maintenues, qui est en première ligne, sa vocation étant de financer le sport pour tous. La subvention dédiée à l'accompagnement éducatif s'élève quant à elle à 20 millions afin notamment d'aider, conformément aux voeux du Président de la République, les « orphelins de seize heures ». J'ajoute que cet accompagnement s'inscrit pleinement dans la politique d'expérimentation des nouveaux horaires à laquelle travaille M. Chatel en collaboration avec le ministère des sports.

Je suis par ailleurs d'accord avec vous et Mme Martinel : le nombre de licenciés dans les quartiers populaires demeure inférieur à la moyenne nationale. Parce que nous devons renforcer nos efforts, j'ai demandé au CNDS dès ma prise de fonctions que la « République du sport » soit présente dans ces quartiers-là, mais également outre-mer et dans les zones rurales. Afin de relever ce défi, j'incite les fédérations – y compris celles de sports réputés plus élitistes comme le golf ou l'équitation - à mener des actions spécifiques.

S'agissant du sport et du handicap, madame Martinel, une rencontre a lieu aujourd'hui même au CREPS de Bourges entre les fédérations Handisport et Sport adapté afin de donner une nouvelle impulsion aux engagements qui ont été pris. J'ajoute que, depuis que Jean-François Lamour a été ministre des Sports, les crédits dédiés ont toujours augmenté et qu'à l'instar de la Russie, par exemple, de plus en plus de fédérations de sportifs valides développent aussi une politique sportive axée sur le handicap et la performance.

Monsieur Depierre, j'ai signé au mois de mars dernier une circulaire à destination des préfets afin de conforter la place du service public des sports sur le plan départemental – dès ma prise de fonctions, j'ai en effet constaté combien les inquiétudes étaient nombreuses quant à l'éventuelle disparition de cet échelon. Nous avons travaillé pendant des mois afin de définir les fonctions qui y seraient dévolues, notre objectif étant de privilégier la proximité : ce sont en effet les préfectures qui, à travers les directions de la jeunesse et des sports, sont les interlocutrices privilégiées des clubs, des associations et des bénévoles.

Il est par ailleurs dommageable que tous les sports ne bénéficient pas de l'extrême visibilité du football alors que – songeons au handball par exemple – leurs performances sont admirables. Plus encore : nous ne disposons pas, hors les salles de Pau et de Bercy, des équipements de basket, de handball ou de volley susceptibles d'accueillir une grande compétition internationale. Parce que nous sommes très en retard par rapport aux autres pays européens, j'ai confié à l'ancien entraîneur de l'équipe nationale de handball, M. Daniel Constantini, la présidence d'une commission comprenant les représentants des fédérations, des clubs et des collectivités territoriales, afin de réfléchir à une politique d'aménagement du territoire via l'installation de grandes salles. Inspiré du rapport Séguin sur les grands stades, le remarquable rapport ARENAS 2015, qui m'a été remis voilà quelques semaines, fait le point sur la situation actuelle, formule un certain nombre de propositions et indique les moyens permettant de les réaliser. À sa suite, j'ai créé au sein du CNDS un comité des grands événements internationaux – présidé par le député-maire d'Orléans, M. Serge Grouard – comprenant des représentants de l'État, des collectivités et des sportifs, lequel sera la force de frappe de nos candidatures. J'ajoute enfin que, dans le contexte économique que vous connaissez et compte tenu des préconisations du rapport faisant état de la nécessité de mettre en place des PPP, notre réflexion n'est pas encore terminée en matière de financements.

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