À ne pas vouloir hiérarchiser les différents objectifs que vous énumérez, en vous retranchant derrière la décision politique, il me semble que vous bottez en touche ! Accepteriez-vous une hiérarchisation de ces différents objectifs ? Selon quels critères ?
À titre d'exemple, en matière de santé mentale ou de maladie d'Alzheimer, c'est une chose de faire de l'effet thérapeutique des diagnostics un objectif de santé publique, mais encore faut-il prendre en compte le fait qu'il existe peu de moyens de prévention, voire peu de moyens curatifs : pour dire les choses de manière rapide, il n'est pas simple de traiter un psychotique. Pourquoi ne pas, néanmoins, retenir un tel objectif, et prendre pour critère le nombre d'années perdues ? Ce pourrait être quantitativement comme qualitativement opportun.
Ainsi, en Normandie, nous avions mis en oeuvre un plan de santé régional sur le suicide chez les jeunes de moins de 25 ans. Sur une période de huit ans, on a observé une réelle efficacité de ce plan.
Ces exemples montrent la nécessité d'une hiérarchisation des objectifs : la multiplicité des messages entrave un certain nombre d'actions.