Je me réjouis que votre rapport aborde les questions du dépistage des troubles sensoriels à l'école et du handicap. Ces sujets doivent être prioritaires. En effet, le dépistage doit être accompli le plus tôt possible, car cela permet souvent de régler des problèmes intervenants plus tardivement. Certains services départementaux offraient ce dépistage précoce, mais ils ne sont aujourd'hui malheureusement plus financés.
Quant à la question du handicap, je suis d'accord avec vous : les enquêtes sont trop longues. Elles ne permettent pas de suivre rapidement l'évolution des données. Avez-vous des propositions dans ce domaine ?
Je souhaite également évoquer le sujet des inégalités territoriales, qui se cumulent parfois avec les inégalités sociales. Nous manquons de données précises pour mieux accompagner les difficultés de certains territoires. Peut-être pourriez-vous nous apporter quelques compléments d'information ?
La santé au travail constitue aujourd'hui une question majeure, avec les retraites, la pénibilité et le suivi des itinéraires professionnels. Je pense que nous ne soutenons pas suffisamment la médecine du travail. Mal coordonnée, elle ne peut prendre tout son rôle et est insuffisamment valorisée. On ne peut pas faire l'économie de cette question en matière de santé publique.
Enfin, il nous reste beaucoup de progrès à accomplir en matière de formation professionnelle et d'information des praticiens. Comment pouvons nous améliorer l'information des professionnels sur la question de dépistages, de santé au travail, de vieillissement, etc. ? Il faut intervenir très tôt pour dépister les pathologies et se donner les moyens de mener les campagnes de communication et d'accroître l'éducation en santé à l'école.