Nous venons de traverser une crise sanitaire majeure avec la grippe A(H1N1). La commission d'enquête, rapportée par notre collègue Jean-Pierre Door, va formuler un certain nombre de propositions. Plusieurs instances, tels que le Comité technique des vaccinations et le Comité de lutte contre la grippe ont rendu un avis sur la gestion de la grippe. N'aurait-il pas été préférable que le Haut Conseil, institution morale indépendante, statuant publiquement et dotée d'une forte expertise technique, puisse rendre publiques ses observations sur la gestion de la crise avant le mois de juin, c'est-à-dire avant que toutes les décisions soient prises ?
Ma deuxième question rejoint les réflexions de Catherine Lemorton. Nous avons un lourd déficit sur les grands fléaux. Pour les crises épidémiologiques, nous avons besoin de procédures formalisées de pharmaco vigilance et de véritables retours d'expérience, qui nous manquent aujourd'hui. Comment pouvons-nous y remédier ?