…notre attitude se résumant à interdire sans nous préoccuper de ce qui se passera ensuite.
Si nous sommes d'accord sur l'importance du sujet et sur la nécessité d'interdire les biberons produits à base de bisphénol A, nous devons demeurer prudents. La commission a auditionné les différentes parties, j'ai moi-même reçu hier M. André Cicolella, rapporteur du réseau environnement-santé, et chacun a présenté des arguments convaincants sur la nécessité de confirmer les preuves de toxicité, essentiellement in vitro et animale, pour justifier une extension de l'interdiction.
À l'opposé, les industriels reconnaissent aujourd'hui pouvoir fabriquer des biberons sans bisphénol A. Le problème est donc réglé puisque l'interdiction entraînera les industriels à produire de tels biberons. La protection des plus vulnérables – les enfants –, qui pourraient être victimes d'une contamination quotidienne et continue, sera donc assurée.
Reste le problème de la contamination par le lait maternel, mise en avant par les scientifiques. Elle se ferait à travers les aliments absorbés par la mère. Il faudrait que nous disposions de davantage de précisions sur cette contamination.