Le sujet dont nous allons débattre aujourd'hui est essentiel. Ce n'est ni une question d'idéologie, ni un enjeu politique. Ce texte nous renvoie à notre responsabilité collective. Comment dans une société moderne pouvons nous lutter contre l'échec ? Comment briser le cercle infernal qui peut faire de certains foyers des lieux peu propices au bien-être et à l'éducation des enfants ?
Je crois que pour atteindre ces objectifs, il ne faut négliger aucun signe. Dans cette perspective, l'absentéisme scolaire apparaît comme symptomatique. Il est un signal d'alarme dont les causes peuvent être multiples, parfois uniquement liées à l'enfant, mais parfois aussi révélateur de difficultés bien plus profondes au sein d'une famille.
Il est bien évident que nous ne voulons stigmatiser personne ni caricaturer certaines situations difficiles, mais il ne faut pas ignorer ce symptôme. Notre obligation est de donner les moyens de réagir à ceux qui peuvent détecter l'absentéisme.
Notre réflexion porte donc tout à la fois sur l'école et sur la famille. L'absentéisme c'est d'abord la perte de sens de l'école pour les jeunes concernés.
Cela pose immanquablement certaines questions. J'ai bien entendu, lors du débat en commission, nos collègues qui ont pointé les conséquences de notre système d'orientation scolaire, qui peuvent expliquer en partie les taux d'absentéisme.