La condition de ces garanties, c'est qu'elles ne soient pas appelées. Pour cela, il faut que les budgets soient déposés en toute transparence et que les uns et les autres fassent preuve d'un minimum de rigueur dans l'organisation de leurs dépenses. Sinon, cela ne peut évidemment pas fonctionner.
Tout à l'heure, Jean-François Copé a affirmé, fort justement, qu'il n'avait pas peur du mot : « rigueur ». Moi non plus, s'il signifie que nous organisons rigoureusement nos budgets. En revanche, lorsqu'il indique que c'est un gage que nous devons donner à l'Allemagne, je me permets de ne pas être totalement d'accord. En effet, nous ne mettons pas en oeuvre cette gestion rigoureuse uniquement pour les Allemands. Nous le devons d'abord au peuple français, car nous avons besoin d'avoir des comptes équilibrés. C'est, du reste, la raison pour laquelle le Président de la République souhaite inscrire dans notre Constitution la règle selon laquelle, au début de chaque législature, tout gouvernement s'engage à ce que les finances tendent vers l'équilibre.