Notre faiblesse fut sans doute, comme l'écrivait récemment le président Van Rompuy, de nous endormir sur nos lauriers au moment du crédit facile permis par l'euro.
Aujourd'hui, les temps sont mûrs pour l'action. On oppose souvent à tort les positions françaises et allemandes. En fait, chacun a su faire un pas vers l'autre : la France en s'engageant à faire respecter le pacte de stabilité, et l'Allemagne en acceptant le principe d'une gouvernance économique commune à laquelle elle était jusqu'alors réticente.
N'oublions pas les enseignements de l'histoire. Les grands progrès de l'Europe sont les fruits même des antagonismes apparents qui cachent et portent en eux les complémentarités réelles, les « solidarités de fait », dont parlait Robert Schumann.