Devons-nous aller jusqu'à la suspension du droit de vote de ces États au sein du Conseil ? C'est une possibilité, d'autres existent, comme la suspension des transferts du budget communautaire vers ces pays.
Le groupe de travail présidé par Herman Van Rompuy fera ses propres propositions, mais en tout état de cause, il faut des outils efficaces pour stimuler la discipline budgétaire intérieure. Le plan Fillon, visant à économiser 45 milliards d'euros d'ici à 2013, participe à cette nécessaire discipline et je m'en félicite.
En revanche, la gouvernance économique européenne ne peut se contenter que de mesures négatives. La question d'un gouvernement économique de la zone euro se pose avec toujours plus d'acuité. J'y suis favorable car il faut plus d'orientations communes et plus de cohérence dans les choix financiers des États.
La situation actuelle n'est pas satisfaisante. L'eurogroupe ne joue pas ce rôle d'impulsion et d'alerte. La seule institution commune de la zone euro demeure la BCE, puisque les décisions stratégiques en matière de politique économique resteront, nous l'avons appris récemment, au niveau des vingt-sept.