Quand on regarde l'état du monde aujourd'hui et les projections qui sont faites, quel est le panorama de l'avenir si nous ne faisons rien ? C'est un monde organisé, régi, décidé par le G2, les États-Unis et la Chine. Le véritable enjeu pour nous, à la veille de ce Conseil européen, c'est de voir comment l'Europe, ce continent si original, si particulier, peut demeurer à la table des grandes décisions du monde parce que l'expérience, la maturité qui est la sienne fait de l'Europe l'acteur majeur pour déterminer demain les grandes perspectives de notre planète. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
C'est ce défi-là qu'il nous faut relever et cela commence sans doute par un rendez-vous avec les Français sur une question de mental, comme on dit dans le monde du sport.
Il y a quelques semaines, j'ai lu un livre de Dominique Moïsi, dont je vous recommande bien volontiers la lecture, qui s'intitule La géopolitique de l'émotion. Ce livre propose une description très intéressante des rapports de forces diplomatiques sur la planète.