Jean Monnet pouvait dire, à juste titre, que « l'Europe sera la somme des solutions qu'elle aura su apporter à ses crises. »
Aujourd'hui, la situation est plus grave pour trois raisons au moins. D'abord, la crise revêt une dimension mondiale : la crise de l'euro et de l'Union européenne intéresse le monde entier, parce que l'euro représente le tiers des réserves mondiales des Banques centrales. Ensuite, nous assistons depuis plusieurs années à une perte de l'esprit européen : Jacques Delors note à juste titre dans une interview parue aujourd'hui dans Le Figaro que « les pompiers ont agi » – « avec retard » d'ailleurs, si l'on pense à la Grèce – mais « que l'on attend les architectes à l'échelle de l'Union européenne et au niveau du G20. »
Trois sommets du G20 se sont tenus, et nous en attendons un quatrième. Mais, malgré les proclamations d'intentions, rien ne s'est passé.